« Stabat Mater  – G.-B. Pergolesi

Cantate BWV 4  « Christ lag in Todesbanden »
J.- S. Bach

Spectacle musical et chorégraphique en création

Une co-production Les Musiciens de l’Atelier Vertical Danse Cie Noemi Lapzeson

12, 13 et 14 avril 2013, Espace Fusterie, Genève

Francesca Giarini Dalhen, soprano
Mashal Arman, mezzo soprano
Christophe Einhorn, ténor
Yannis François, baryton
Oscar Garcia Martin, récitant

Norberto Broggini,  Continuo, direction musicale
Ensemble instrumental AquaViva
 Les danseurs :
Marcela San Pedro
Raphaele Teicher
Julien Frei
Renaud Wiser

 Francesca Giarini Dalhen, mise en scène
Noemi Lapzeson, mise en scène et chorégraphie
 Diana Lambert, assistante
Jean-Michel Broillet, scénographie et lumières

————————————————————— une coproduction —————————————————————

avec le soutien de

Les Musiciens de l’Atelier” et « Vertical Danse Cie Noemi Lapzeson » ont décidé de créer ce spectacle hors du commun « Larmes ». Ce spectacle est entièrement conçu, de la création à la mise en scène, par des artistes venus de disciplines telles que  la musique classique  et la danse contemporaine.

Le projet « Larmes » offre une lecture renouvelée de deux chefs d’œuvres de la musique baroque et du temps de Pâques associée avec la danse contemporaine, le « Stabat Mater » de G.B Pergolesi et de la Cantate BWV 4 de J.-S. Bach, deux œuvres rarement jouées ensembles. L’idée directrice de ce spectacle réside dans l’association du chant et de la danse autour d’une volonté commune : rendre accessibles à tous, les arts classiques et la danse contemporaine. L’œuvre demeure toutefois respectée dans son écriture. Elle chatoie et vibre, ce qui interpelle le spectateur à la recherche de nouvelles approches et points de vue. Enfin, l’atmosphère intime, à taille humaine, de l’Espace Fusterie favorise le partage de l’émotion entre le public et les artistes.

Des larmes de la mère à la mer de larmes, chaque goutte d’eau est une perle musicale dans laquelle la danse de la vie se reflète. La vie qui est perpétuelle transmutation, dont les larmes sont le sel nourricier et alchimique. Mystères des larmes aux reflets d’argent lunaire qui relient l’être à l’âme. Fulgurances de la musique et de ses lumières qui transcendent la mort par leur vitalité éternelle.

Au travers du Stabat Mater de G. B. Pergolesi et de la Cantate 4 de J. S. Bach, nous tenterons d’évoquer un voyage pour faire alliance avec le Sacré, l’essentiel.

Il y a celle qui est debout, Stabat Mater, verticale. La Mère qui génère et régénère par l’Amour.

Et il y a celui qui cherche dans les ténèbres, qui butte et se relève, et nous tous, témoins et acteurs tour à tour.

Et, pas à pas, note après note, se construit l’Homme qui, des profondeurs obscures, s’élève vers la lumière dans la spirale de la Joie et de la Paix, qu’il célèbre en un chant d’allégresse.

Les larmes ne sont en aucun cas sentimentales : elles génèrent la verticale et sont source de Joie.

Les chanteurs et les danseurs utilisent un grand bâton en bambou, tantôt pèlerins, tantôt combattants, tantôt constructeurs. Ils jouent, chantent et dansent…

Et, pour le reste,  il y a notre imaginaire à tous qui transcende et libère l’esprit, et nous donne accès au divin…

Francesca Giarini Dalhen

La proposition de Francesca  Giarini Dalhen de travailler la danse et le chant associés me procure un grand plaisir.

Encore une fois, il s’agit de donner à entendre, à voir et à ressentir.

A faire fusionner les langages du corps et des notes.

A faire émerger des profondeurs l’affect et l’émotion.

Je m’interroge toujours sur comment arriver à regarder la musique sans l’illustrer pour autant.

Chercher de donner un sens scénique actuel à une musique du XVII siècle.

J’aimerais travailler cette fois avec quatre danseurs et quatre chanteurs pour le Stabat Mater, et amener une dizaine de figurants (mes élèves) plus les danseurs et les chanteurs pour la cantate de Bach et les faire évoluer ensemble.

Le chant sera ainsi la source du geste, sa raison d’être. Le corps ne sera jamais étranger à la musique.

Ce sera un spectacle intime dans l’espace du Temple de la Fusterie, une autre manière d’approcher la musique et la danse, beaucoup plus proche du public.

Noemi Lapzeson

Avant propos d’une mise en scène

Le Stabat Mater de G.-B. Pergolesi et la Cantate BWV 4 « Christ lag in Todesbanden » de J.S. Bach seront interprétés par 4 chanteurs solistes comme pour laisser place à l’individu dans ce drame collectif.
La thématique des larmes traverse ce programme de la Passion, larmes de la Mater Dolorosa, à la Résurrection, larmes puis louanges des disciples. La danse, comme référence à la fluidité des larmes, est le lien entre les différents moments dramatiques de la musique ainsi que son écho silencieux.

Comme une évidence, la peinture de Jean-Pierre Schneider rejoint ce propos par l’abandon des corps et suggère leur chute et leur transfiguration, tout comme la musique de Pergolesi et de Bach qui entraine l’auditeur, au-delà des ténèbres et des affres de la Passion, vers la lumière d’un matin de Pâques que symbolise l’arbre de vie de la scénographie.

Des larmes de la mère à la mer de larmes, chaque goutte d’eau est une perle musicale dans laquelle la danse de la vie se reflète. La vie qui est perpétuelle transmutation, dont les larmes sont le sel nourricier et alchimique. Mystères des larmes aux reflets d’argent lunaire qui relient l’être à l’âme. Fulgurances de la musique et de ses lumières qui transcendent la mort par leur vitalité éternelle.